Elle touche plus d’un million de personnes en France et représente la première cause de cécité dans les pays développés.
Quelles sont les formes de DMLA ?
Il existe deux formes dans la Dégénérescence Maculaire Liée à l’Âge :
- la DMLA atrophique ou DMLA “sèche”
- la DMLA exsudative ou DMLA “humide” ou DMLA néovasculaire
Les deux formes de DMLA ont les mêmes symptômes et touchent en général les deux yeux. Cependant, leur physiopathologie est différente.
Les deux formes, pour les cas évolués de la maladie, peuvent bénéficier d’une rééducation basse vision.
Les symptômes de la DMLA
Comme beaucoup de maladies de la macula, les symptômes de la DMLA entraînent la perte de vision centrale. Les symptômes peuvent associer :
- une déformation des lignes droites,
- une baisse de vision (trouble de la vision centrale)
- et dans les formes plus évoluées la sensation d’une tâche sombre dans le centre du champ de vision (scotome relatif ou central).
Les facteurs de risques
Il n’existe pas de cause directe de la DMLA mais des facteurs de risques :
- L’âge : comme son nom le suggère , l’âge est le facteur de risque le plus important et la DMLA augmente avec le vieillissement. Toutes formes confondues, elle touche 1 personne sur 100 entre 50 et 55 ans, 10 personnes sur 100 entre 55 et 65 ans, 15 personnes sur 100 entre 65 et 75ans et 25 personnes sur 100 après 75ans. Les formes graves de la maladie touche plus de 7% des plus de 75 ans.
- Les antécédents familiaux : le fait d’avoir un membre de sa famille atteint de DMLA augmente le risque par 3 d’avoir soi-même un jour une DMLA. Il existe donc une prédisposition génétique à faire la maladie
- Le tabagisme : augmente le risque par 2 ou 3 de faire une DMLA.
- Les pathologies cardiovasculaires comme l’hypertention arterielle et l’artheriosclérose et la surcharge pondérale augmentent également mais plus modérément le risque de survenue.
- Les facteurs alimentaires : en fonction de sa composition , l’alimentation a un rôle protecteur ou augmente le risque de DMLA
Le diagnostic de la DMLA
Le diagnostic repose sur l’examen du fond d’œil, une rétinophotographie ainsi que la réalisation d’un OCT (Tomographie à Cohérence Optique).
Des examens complémentaires comme l’OCT-Angiographie (examen non invasif) ou une angiographie en fluoresceine et vert d’indocyanine (injection intra-veineuse d’un produit de contraste), permettent de rechercher une néovascularisation maculaire (DMLA Exsudative)
La DMLA atrophique dite « sèche »
La DMLA atrophique est une perte des cellules de la vision de la rétine en son centre qui sont les photorécepteurs. Dans la plupart des cas, la vision est abaissée par ces lésions et le patient percevra une « tache sombre » centrale.
Quels traitements ?
La DMLA atrophique n’a pour l’instant aucun traitement spécifique, elle évolue très lentement sur plusieurs années.
Elle pourrait être ralentie par la prise de compléments alimentaires.
L’autosurveillance permet de détecter un éventuel passage à la forme humide.
Pour prévenir ou ralentir l’évolution de la DMLA, il est conseillé de suivre un régime riche en pigment maculaire (luteïne, zéaxanthine), antioxydants, Oméga 3. Le régime méditerannéen permet d’apporter ces nutriments.
• Luteïne et Zéaxanthine : Dans les fruits et les légumes jaune orangé (tomates, carottes, agrumes), ainsi que les légumes à feuilles vertes (chou, épinards)
• Oméga 3 : Dans les poissons gras comme le maquereau, la sardine, le hareng, le saumon, le foie de morue, la roussette, l’anchois ou autre huiles végétales telles que huile de lin, de noix, de colza, de soja, de blé.
• Anti oxydants : Dans les fruits et légumes tels que le kiwi, la fraise, les agrumes, l’épinard, le poivron, les choux ainsi que dans les graines (amandes, noisettes…).
La DMLA exsudative dite « humide »
La DMLA exsudative dite « humide » évolue rapidement, puis entraine une baisse de vision profonde en quelques semaines. Le patient atteint décrira le plus souvent des métamorphopsies, c’est-à-dire des déformations des images et des quadrillages, d’habitude bien droits et réguliers.
Quels traitements ?
Le traitement, mis en place en urgence, repose sur les injections intra-vitréennes (IVT). Le médicament délivré, anti-VEGF stoppe l’évolution de la maladie et stabilise la vision.
La DMLA « humide » est une maladie chronique, nécessitant des contrôles ophtalmologiques et des IVT périodiques.
Depuis, l’arrivée des anti-VEGF au début des années 2000, la DMLA Exsudative peut être stoppée.
La publication de différents protocoles de traitements et la recherche de nouvelles molécules tendent à limiter le nombre d’IVT et de consultation de contrôle, pour alléger la prise en charge des patients.
La pré-DMLA ou maculopathie
La maladie, dans ce cas, n’est pas encore déclarée, mais quelques signes peuvent être perçus par l’ophtalmologiste lors de la réalisation d’un examen de dépistage.
La pré-DMLA ou maculopathie liée à l’âge ne requiert qu’une simple surveillance assortie de mesures hygiéno diététiques, éventuellement une vitaminothérapie préventive.
Pour en savoir plus
Réhabilitation Visuelle dans la DMLA
- Les Systèmes optiques grossissants permettent d’agrandir l’image au-delà du scotome central : Loupes, agrandisseurs.
- La rééducation basse vision avec un orthoptiste permet de réapprendre à lire malgré le scotome central. Le patient apprend à utiliser sa rétine paracentrale en déplaçant son point de fixation.
Applications smartphone « DMLA » permettant de faciliter le quotidien
Association de malades DMLA
Elle
informe le grand public sur la dégénérescence maculaire liée à l’âge (DMLA), soutient les patients et aide la recherche
www.association-dmla.com